Impact environnemental de la mode : les 5 étapes du cycle de vie d’un vêtement

Impact environnemental de la mode : les 5 étapes du cycle de vie d’un vêtement

La mode est un secteur dynamique et en constante évolution, mais derrière les tendances et les collections saisonnières se cache une réalité moins glamour : l'impact environnemental de la mode.

L’industrie textile compte parmi les plus polluantes au monde et génère d'importants déchets, notamment avec l’essor de la fast fashion depuis les années 2000.

Aujourd’hui la mode représente 6% de l’empreinte carbone globale de consommation, semblable à celle de l’achat de biens et services (6%) et un peu moins que l’empreinte carbone générée par la consommation du numérique (10%) (Source : Académie du Climat).

En effet, l’industrie émet 4 milliards de tonnes de CO2 chaque année pour les vêtements et les chaussures. Ce chiffre positionne l’industrie du textile comme plus émettrice que la totalité des vols internationaux et le trafic maritime réunis ! (Source : Étude Quantis de 2018 https://quantis.com/report/measuring-fashion-report/)

L’industrie textile est également une source importante de pollution chimique des eaux et de pollution plastique !

Pour comprendre l’impact environnemental de la mode, il faut regarder de plus près les différentes étapes de cycle de vie d’un vêtement.

Première étape : Extraction des ressources naturelles

La production de matières premières est l'une des premières étapes où l'impact environnemental de la mode se fait sentir.

La culture du coton, par exemple, nécessite d'importantes quantités d'eau (produire un t-shirt en coton nécessite l’équivalent de 70 douches d’eau !) et de pesticides (elle utilise 4% des fertilisants à l'azote et au phosphore dans le monde), ce qui entraîne une dégradation des sols et une pollution de l'eau. C’est en partie à cause de cette étape que le secteur textile était la troisième plus grande source de dégradation de l'eau et d'utilisation des terres en 2020. Cette année-là, il a fallu en moyenne neuf mètres cubes d'eau, 400 mètres carrés de terrain et 391 kilogrammes (kg) de matières premières pour fournir les matières premières nécessaire à la conception des vêtements et des chaussures pour chaque citoyen de l'UE (Source : Agence Européenne pour l’Environnement). Quand on achète un vêtement on y voit rarement les centaines de mètre carrés utilisés derrière…

De même, la production de fibres synthétiques telles que le polyester repose sur des ressources fossiles et génère des émissions de gaz à effet de serre lors de sa fabrication.

Deuxième étape : Fabrication du vêtement

Une fois les matières premières obtenues, la fabrication des vêtements elle-même est également très polluante. Lors de cette étape il y a la filature, le tissage ou tricotage, la teinture ou l’impression, l’ennoblissement et finalement la confection.

Les usines de fabrication utilisent souvent des produits chimiques toxiques dans le processus de teinture et de traitement des textiles, ce qui contribue à la pollution de l'air et de l'eau. On estime que la production textile est responsable d’environ 20 % de la pollution mondiale d’eau potable, à cause des teintures et autres produits de finition qui sont reversés dans les sources naturelles sans avoir été traités (Source : Agence Européenne pour l’Environnement).

De plus, lors de ces deux premières étapes du cycle de vie d’un produit textile, les conditions de travail sont souvent précaires, ce qui soulève, à juste titre, des questions de justice sociale en plus des préoccupations environnementales.

Troisième étape : Transport du vêtement

La distribution des vêtements pose également des défis en matière d'empreinte écologique. Le transport des vêtements contribue à l’émission de gaz à effet de serre depuis l’acheminement des matières premières jusqu’aux usines de fabrication et des entrepôts de stockage jusqu’à la mise en rayon dans les magasins.

Quatrième étape : Utilisation du vêtement

Elle concerne davantage le consommateur qui utilise le produit en le portant de façon régulière. Quant à l’entretien, il est également effectué par le consommateur à l’aide de machines à laver ou de tout autre procédé favorisant l’entretien des vêtements ;

Beaucoup ne le savent pas, mais l’entretien des vêtements est à l’origine d’importantes émissions de gaz à effet de serre et d’une importante consommation d’eau. 12% de l’eau consommée chaque année dans les foyers français est attribuée à la seule machine à laver, c’est-à-dire, 14 000 L d’eau par an ! Soit l’équivalent de ce que l’on boit sur 12 années !

Cette phase est la principale source de pollution des océans devant les sacs plastiques.

En effet, en moyenne 240 000 tonnes de microparticules de plastique sont relâchées dans les océans chaque année dans le monde, générées par l’entretien de nos vêtements synthétiques ce qui correspond à 24 milliard de bouteilles d’eau !(source : Eionet Report - ETC/CE 2022/1 February 2022 Microplastic pollution from textile consumption in Europe et ADEME).

Cette phase est aussi responsable d’une pollution chimique. Les lessives peuvent, en effet, être très polluantes quand elles contiennent des parfums et des substances peu biodégradables comme les tensio-actifs. Les parfums des lessives et adoucissants peuvent être très allergènes pour les êtres humains au contact du vêtement avec la peau et vous pouvez imaginer l’effet que ça peut avoir dans un écosystème marin... (Source : ADEME).

L’académie du climat est encore plus pessimiste en considérant que 500 000 tonnes de microplastique sont relâchées dans l’océan chaque année.

Cinquième étape : La fin de vie

La fin de vie des vêtements pose également un problème environnemental majeur. Elle est l’étape du cycle de vie d’un vêtement qui produit le plus de déchets. Et ceci tout simplement parce qu’une grande partie des vêtements en fin de vie finissent à la décharge, où ils mettent des décennies, voire des siècles, à se décomposer en raison de leur composition synthétique ou de leur traitement chimique. En Europe, on se débarrasse de 4 millions de textiles chaque année ; 80% sont jetés dans la poubelle et seulement 10-12% sont récupérées et revendus dans des boutiques de seconde main (Source : ADEME). Très peu de vêtements arrivent à être collectés pour subir un recyclage et avec la fast-fashion qui impose des nouvelles tendances tous les mois, voire plus, il est difficile pour un consommateur de le réutiliser, d’autant plus que la qualité n’est pas au rendez-vous.

Face à ces défis, des mesures commence lentement à s’imposer pour réduire l’impact environnemental de la mode. De plus en plus de marques adoptent des pratiques de production durable, telles que l'utilisation de matières premières biologiques, l’utilisation de fibres recyclées, le recours à des processus de fabrication respectueux de l'environnement et des travailleurs et la mise en place de programmes de récupération, réparation ou recyclage des vêtements.

Aujourd’hui, chez Perus, nous faisons partie de ces marques qui luttent pour promouvoir davantage la mode éco-responsable en la proposant à des prix raisonnables, afin de la rendre accessible au plus grand nombre. Tout notre processus créatif part de la volonté de rendre les produits relativement abordables, tout en restant éthiques et en veillant à des conditions de travail équitables ainsi qu'à un impact environnemental réduit, notamment en sourçant de matières biologiques et en évitant les procédés d'ennoblissement polluants.

En choisissant Perus, vous participez également à la promotion d'une mode plus responsable en optant pour un produit conçu pour durer dans le temps !